Comment nos déchets et les eaux usées se retrouvent dans notre assiette 1

Comment nos déchets et les eaux usées se retrouvent dans notre assiette

Trier c’est bien mais c’est largement insuffisant :

La face cachée des déchets ménagers

Chaque année un français met à la poubelle environ 500 kg de déchets. Ce qui est déjà énorme, mais avant d'arriver dans une poubelle, il faut fabriquer et fabriquer ça produit des déchets : de 500 kg on passe à  13 tonnes.
Mais, ce n'est pas tout, il y les flux cachés :

Les matières extraites mais non utilisées, les importations et exportations qui génèrent des déchets encore plus loin de notre regard, et qui le doublent de la consommation apparente. Ce qui fait 324 millions de tonnes de déchets, et on arrive à près de :

25 tonnes de déchets par an et habitant!Comment nos déchets et les eaux usées se retrouvent dans notre assiette 2

Avant l’avènement de la société de consommation et ses produits non-biodégradable, chaque ville et village avait un endroit où allait tout ce qui ne servait plus. Ce qui ne faisait pas vraiment de tort à l’environnement, car tout finissait par se dégrader ou en reliques dans les musées après le passage d'un archéologue. Cette décharge était nommée le trou. Mais le progrès aidant, le trou est passé du trou dans la couche d'ozone et enfin au trou dans nos finances :

Nos déchets font la fortune de quelques entreprises, qui les transportent, trient, incinèrent, et nous déchargent tous les ans de :

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Ne sont pas comptabilisées: les dépenses relatives à la gestion des déchets radioactifs.

Même si ces dernières années, il y plus de recyclage et des incinérateurs dotés de filtres plus ou moins efficaces. Pendant des décennies, ces incinérateurs ont recrachés des dioxines qui se fixent sur les végétaux que nous ou le bétail consommons. Les décharges à ciel ouvert se font plus rares, mais l’enfouissement des déchets, moins gênant à la vue, continuera pendant des siècles à contaminer les sols et l’eau.


L'eau potable, une gestion en eaux troubles

Ce n'est pas le titre d'une fable de la fontaine, mais plutôt d'un film policier où tout le monde est coupable, mais pas responsable : On empoisonnent les gens et la terre à petit feu, en se faisant de juteux bénéfices, avec la substance la plus répandue sur terre, l'eau après avoir réussi à la rendre payant, il ne faudra pas être surpris, si un jour, il faille payer pour respirer...

Si l'on boit de l'eau du robinet chacun aura remarqué ce gout de chlore, un produit chimique "très bon" à la santé, il est là sans doute pour masquer les sels d'aluminium :

L’aluminium ne tue pas, il donne seulement Alzheimer

"Élément métallique le plus abondant dans l'écorce terrestre, l'aluminium est présent presque partout aujourd'hui : dentifrices, conditionnement des boissons, déodorants… À doses régulières, cette substance serait très néfaste pour la santé. De nombreux spécialistes recommandent de ne pas utiliser les produits qui en contiennent, notamment les capsules de café, les pansements gastriques, etc.

Sauf à Paris, où l'on utilise depuis trente ans le traitement ferrique, les distributeurs d'eau potable ajoutent des sels d'aluminium afin de rendre l'eau plus claire. Selon Guy Berthon, ancien directeur de recherches au laboratoire de chimie du CNRS, « l'aluminium ne sert à rien dans l'organisme humain. Pire, à fortes doses ou à doses régulières, il est toxique. […] En trouver dans l'eau du robinet, c'est criminel. »

[…] Les compagnies des eaux se permettent souvent de la dépasser, sans être tenues d'en informer le consommateur.

Selon l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, l'AFSSA, en 2007, 2,7 millions de Français ont bu une eau dont le taux de sels d'aluminium était supérieur à cette norme. Le danger, selon Guy Berthon, est que « si une partie est éliminée naturellement par les urines ou la barrière intestinale, une autre passe à travers ce mur de briques qu'est l'intestin grêle et se retrouve dans le sang puis le cerveau. Là, l'aluminium se dépose, durcit et ne peut plus repartir. »

Certaines études ont mis en évidence le lien entre une eau potable trop chargée en aluminium et certains cas de démence dont les symptômes rappellent ceux de la maladie d'Alzheimer. En 1976, déjà, des cas de démence, de douleurs articulaires, de décalcification des os, d'anémie étaient apparus chez des insuffisants rénaux sous dialyse.

L'aluminium est également présent sous forme d'hydroxyde dans les vaccins, dont il est censé renforcer l'action.

Eu égard à ces éléments, je vous demande de bien vouloir me faire connaître les mesures que le Gouvernement entend prendre afin de remédier à cette situation."
Mme Marie-Thérèse Hermange.

La parole est à Mme la secrétaire d'État :
"« si certains effets observés chez des sujets exposés professionnellement et chez des hémodialysés liés à une exposition chronique à l'aluminium peuvent être actuellement considérés comme avérés (encéphalopathie, troubles psychomoteurs, atteinte du tissu osseux sous forme d'ostéomalacie et atteinte du système hématopoïétique sous la forme d'une anémie hypochrome), dans d'autres cas et en l'état actuel des connaissances, il apparaît que pour d'autres effets initialement suspectés (c'est le cas de la maladie d'Alzheimer), une relation causale ne peut être raisonnablement envisagée ». […] Vous l'aurez compris, madame la sénatrice, il n'apparaît pas nécessaire de renforcer la réglementation quant à ce paramètre qui est déjà recherché dans les eaux brutes et les eaux distribuées au robinet du consommateur."

Mme Anne-Marie Payet :" Je remercie Mme la secrétaire d'État de sa réponse, qui m'étonne cependant quelque peu. En effet, des études ont montré que, même pour une faible dose – 100 microgrammes par litre, par exemple –, le risque de développer la maladie d'Alzheimer augmente de 50 % ! "

Question orale n° 1056S de Mme Anne-Marie Payet (La Réunion - UC), publiée dans le Journal Officiel des questions du Sénat du 14/10/2010 - page 2659

Heureusement aluminium nous fera oublier le reste

"Parmi les micropolluants émergents sont notamment concernés certains produits de dégradation des pesticides, des molécules de substitution de pesticides, des substances pharmaceutiques, des plastifiants, des retardateurs de flamme bromés et des dioxines. Ainsi 3 000 produits pharmaceutiques sont utilisés dans l’Union Européenne. Ce sont des substances actives qui peuvent rester longtemps dans l’eau et les sédiments. On les retrouve principalement dans les eaux usées par le biais des urines et des effluents hospitaliers ainsi que dans les effluents agricoles (médicaments vétérinaires). Des effets à long terme sont prévisibles car la présence d’antibiotiques favorise une progression de la résistance bactérienne et la dissémination des gènes de résistance.

Tous ces micropolluants à des degrés divers ont des effets négatifs sur la santé : perturbateurs endocriniens, cancérigènes (c’est le cas de certains solvants chlorés, de composés organohalogénés, des HAP17 , des dioxines, des éléments toxiques comme le cadmium ou l’arsenic...), troubles de la reproduction, de la croissance, du système immunitaire, malformation d’embryon, allergies, etc. Sans parler des effets sur les écosystèmes."
Lire l'analyse du WWF

Heureusement, nous pouvons toujours nous rabattre sur l'eau en bouteille, elle ne coûte que des dizaines de fois plus chère que l’eau du robinet et ne contient entre autre que du polyéthylène téréphtalate, qui renferme des perturbateurs endocriniens qui modifient le fonctionnement des cellules. L’exposition à ces composés chimiques, même à faibles doses, peut engendrer des dysfonctionnements hormonaux, une baisse de la fertilité ou voir une stérilité et même le cancer du sein."

Et si nous étions au sénat, nous pourrions rajouter, que les bouteille en plastique ne polluent pas plus que le réglementation l'y autorise...

Comment nous finirons plus usés que les eaux usées

Un Français chaque jour produit 150 litres d’eaux usées, soit pour la France, plus de 5 milliards de m3/an.

Les statistiques, sont difficiles à trouver, ou sont payantes…
Ce qui peut s’expliquer par le fait que l’État et de nombreuses mairies font le choix de privatiser l’eau de leur commune au plus grand profit de quelques entreprises :

Les acteurs français sont leaders mondiaux dans l'ingénierie, la construction de stations et l'exploitation grâce au système de délégation de service public, qui a industrialisé le métier.

Chiffre d’affaire total pour la France environ 20 Milliards d’Euros
https://archives.entreprises.gouv.fr/2012/www.industrie.gouv.fr/eco-industries/ccles/eau.pdf

Comment les polluants de l'eau se retrouvent dans le lait ?

"Le traitement des eaux usées génère des boues d’épuration. Si le volume de boues généré par habitant dépend de nombreux facteurs et, partant, est assez variable, la nature de ces boues – riches en nutriments, mais également souvent chargées de concentrations élevées de polluants tels que les métaux lourds.

Les stations d’épuration collectives et industrielles françaises produisent plus de 850 000 tonnes de matière sèche de boues chaque année ; sur ce volume, 60 % sont épandus sur les terres agricoles, 20 % sont mis en décharge et 20 % sont incinérés, faisant de la filière agricole la principale voie de valorisation de ces produits.

L’épandage de boues d’épuration sur prairies en élevage laitier Les risques potentiels sanitaires et environnementaux liés à l’épandage des boues : réels mais limités Trois types de contaminants peuvent se retrouver dans les boues :

- des “éléments traces métalliques” (ETM) : comme le cadmium ou le cuivre. Certains d’entre eux sont indispensables au métabolisme animal. Néanmoins, ils peuvent devenir toxiques pour l’Homme (qui heureusement n'est pas un animal...) dès que leur concentration dans l’organisme dépasse un certain seuil.

- des composés traces organiques (CTO):comme les hydrocarbures. Ils sont synthétisés lors d’un procédé industriel. Ces substances sont étrangères à l’organisme vivant.

– des organismes pathogènes: comme des virus, bactéries ou parasites reconnus pathogènes pour l’Homme et/ou l’animal. Après un épandage de boues sur prairies, des transferts de contaminants peuvent parfois être observés du sol au végétal, du végétal à l’animal et de l’animal au lait. (...) Le transfert des contaminants de la boue à la plante est maximal lorsqu’il y a projection directe de boues sur le végétal, lors d’un épandage ou du fait d’un phénomène de“splash” (pluie faisant suite à un épandage). Le risque de transfert à l’animal est surtout associé à l’ingestion de terre ou de fourrage souillé. Le risque de transfert vers le lait est variable selon le contaminant considéré : faible pour les ETM, il est en revanche élevé pour les CTO et pathogènes."
Lire : Préconisations pratiques pour l’épandage des boues d’épuration sur prairies en élevage laitier

 

 

Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas…

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